Une politique de santé publique presque exclusivement centrée sur la vaccination.
Depuis l'apparition des premiers vaccins à la fin de l'année 2020, un important consensus scientifique et politique s'est établi pour mener une politique de santé publique presque exclusivement centrée sur la vaccination.
Or, de nombreux scientifiques publient quotidiennement des articles attirant l'attention sur les dangers du "Tout vaccin".
Personnellement, j'imagine mal que tous ces scientifiques soient subitement devenis fous ou complotistes.
Si on ne peut certainemlent pas exclure que certains d'entre-eux soient attirés par la lumière des projecteurs (mais n'est-ce pas aussi le cas de certains experts mainstream ?), je ne peux me résoudre à balayer d'un revers de la main les efforts de toutes ces personnes qui tentent de faire entendre d'autres approches.
Je suis réellement admiratif devant le travail bénévole de ces scientifiques (médecins généralistes et spécialistes, chargés de cours et Professeur d'université, ...) qui, de manière argumentée, insistent pour que ceux qui gèrent la santé publique ne mettent pas tous les oeufs dans le même panier. Ces scientifiques sont loin d'être tous opposés à la vaccination. Mais il hurlent combien la prise en charge de la crise sanitaire par la seule vaccination risquent d'être regrettée à moyen et à long terme. Nous pouvons déjà constater combien l'immunité acquise par la vaccination décroît plus rapidement qu'espéré et est dépendante de l'apparition de nouveaux variants.
Loin de moi l'idée d'être opposé à la vaccination. Ce n'est pas du tout mon discours. Au contraire, j'espère notamment que la technique de l'ARN messager pourra, dans les prochaines décennies, être considérée comme révolutionnaire et salvatrice bien au-delà des coronavirus. Mais une politique sérieuse de santé publique ne peut se baser (exclusivement) sur un seul et exclusif moyen d'action dont personne ne peut prédire l'efficacité à moyen et long terme.
C'est précisément ce que dit la philosophe française Barbara STIEGLER dans les termes suivants : Depuis le début de l’épidémie, le gouvernement n’a cessé de brandir des solutions miracles : le confinement d’abord, le couvre-feu, les nouveaux vaccins, et maintenant le passe sanitaire. Mais cela ne fonctionne pas comme ça. En santé publique, il faut une stratégie diversifiée, une panoplie d’outils ciblés, de l’accompagnement, de la précision. Là, au contraire, les dispositifs mis en place sont extrêmement brutaux et simplistes".
Précisons que Barbara STIEGLER est professeure à l'université Bordeaux-Montaigne où elle assure la direction du Master "Soin, étique et santé".
"Le caractère « sanitaire » du pass sanitaire n’est nullement démontré."
Interrogée par REPORTERRE, elle précisé : Le caractère « sanitaire » du passe sanitaire n’est nullement démontré. Pour que la vaccination soit réellement efficace, il faudrait cibler en priorité les personnes à risque, les personnes âgées, celles et ceux qui vivent avec des facteurs de comorbidité aggravants et qui sont éloignés du système de santé. Il faudrait recueillir leur consentement éclairé, les suivre, les accompagner. Ce qui implique un ensemble d’actes de soin et non des mesures de police. Et qui suppose donc le déploiement massif de personnels de santé, eux-mêmes formés et informés des risques et des bénéfices du vaccin.
A la question de savoir pourquoi le gouvernement a fait le choix du "Tout vaccin", Barbara STIEGLER répond : « Parce que, outre l’ivresse que procure l’excès de pouvoir, il refuse de revenir sur sa doctrine néolibérale. Depuis le début du quinquennat le gouvernement démantèle les services publics et mène des politiques d’austérité qui affaiblissent l’hôpital, les services sociaux, le système éducatif. Au lieu de reconnaître ses torts et ses responsabilités, il transforme les victimes de sa propre politique – à savoir les citoyens – en coupables. Il les rend responsables de la situation présente. Il pointe leur prétendu « relâchement », insiste sur leur ignorance, leur irrationalité ou leur penchant sectaire ».
« Quand vous vous faites vacciner, ce qui a été mon cas, vous devez signer un formulaire de consentement. Mais c’est un consentement extorqué et pas réellement éclairé. Le formulaire ne donne pas toutes les informations, il n’évoque que des effets secondaires tout à fait bénins – des douleurs au point d’injection, des petites migraines – mais, par exemple, il ne fait pas mention de complications cardiaques pour les jeunes. Ça n’a pourtant rien d’anodin, les myocardites peuvent conduire à des hospitalisations et à des réanimations. Une politique sérieuse de santé publique impliquerait que l’on ait une discussion contradictoire et documentée sur la question de savoir s’il faut vacciner les jeunes et les mineurs. La réponse n’est absolument pas certaine. Le bénéfice-risque leur est défavorable et le bénéfice collectif n’est pas avéré : il consiste uniquement en un pari sur l’immunité collective et sur l’extinction supposée des nouveaux variants.
"Croire que la vaccination massive va bloquer les variants est un pari hasardeux."
« Il faut arrêter de présenter ces deux doses de vaccin Pfizer comme une sorte de panacée. Croire que la vaccination massive va bloquer les variants est un pari hasardeux. Les variants vont probablement continuer à entrer par les frontières, car nous ne vivons pas dans un bunker ni sur une île. Il n’est pas impossible non plus que les variants contournent la vaccination et que l’on assiste à un échappement immunitaire. Promettre aux plus jeunes que nous reviendrons à une vie normale après leur vaccination est au mieux une illusion, au pire un mensonge ».
Nous détaillerons ici très bientôt quelques autres pistes de réflexion à ce sujet.
Mais, dès à présent, consultez l'actualité "Zinc alors".
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