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  • Photo du rédacteurBruno Gysels

Arrêtons de nous mentir

Face aux périls qui menacent, nombre d’entre nous se réfugient dans un déni confortable et rassurant pour ne pas avoir à affronter le sombre avenir qui s’avance devant nous. Soyons honnêtes, cela ne peut pas durer. Alors disons-nous les choses.



Le citoyen est mort. Vive le consommateur !

Une première réalité ne cesse de nous rattraper : la plupart de nos concitoyens ne s'intéressent plus à la vie de la cité. Ils se sont réfugiés dans la consommation et le divertissement.


Avec beaucoup d'humour, FREDMAN nous a récemment rappelé que de nombreuses personnes (notamment les moins à risques) se sont fait vacciner non pas pour échapper au virus mais dans l'objectif de poursuivre leur routine de consommateur (vacances, restaurant, shopping, ...).


C'est sur ce terreau d'ignorance que vient croître le second mécanisme en action.


La toute-puissance du pouvoir exécutif.

  • Le pourvoir de l'Etat est réparti entre trois pouvoirs

  • Chaque pouvoir contrôle et limite les autres pouvoirs (séparation des pouvoirs)

  • Le pouvoir législatif fait les lois et contrôle le pouvoir exécutif.

  • Le pouvoir exécutif fait en sorte que les lois soient appliquées.

  • Le pouvoir judiciaire contrôle la légalité des actes du pouvoir exécutif.

Or, force est de constater que la réalité est fondamentalement différente. Le gouvernement (pouvoir exécutif) est devenu tout-puissant.


Par le jeu de la particratie, le pouvoir législatif n'est plus qu'une chambre d'entérinement. Dans les faits, le contrôle du pouvoir exécutif par le pouvoir législatif n'existe plus.


Quant au pouvoir judiciaire, il renonce chaque jour à son rôle de contrôle de la légalité des actes du pouvoir exécutif. Pour moi qui suis avocat, croire que les juges vont nous sauver, c'est croire au Père noël. La justice n'est plus qu'un leurre.


C'est le gouvernement qui prend seul les décisions et les fait appliquer. Et, quand on connaît certaines des personnalités qui le composent, il n'y a pas lieu de s'étonner de nous retrouver dans la situation actuelle.


Quand au rôle de contre-pouvoir qui devrait être exercé par le quatrième pouvoir (la presse), il est quasiment réduit à zéro.


Nous ne construirons pas un monde plus juste uniquement avec de belles intentions, encore moins par de stériles indignations. Crier sa colère dans la rue et sur les réseaux sociaux ne suffit plus. Il faut s’armer intellectuellement pour identifier l’adversaire et les moyens de le combattre.


Il faut accepter d'identifier les racines du mal qui, d'après moi, sont :


une masse amorphe qui a dissous ses désirs dans la consommation et le divertissement

un pouvoir exécutif surpuissant en raison notamment de la faiblesse des parlementaires, des juges et des journalistes.

Distinguer les causes des symptômes

Je lis les analyses de brillant(e)s juristes, scientifiques, politologues, philopsophes, sociologues. J'entends les avertissements lancés par UNIA, l'Autorité de la protection des données, la Ligue des droits humains et autres associations de citoyens.


Mais je pense que toutes ces magnifiques bonnes volontés prêchent dans le désert. Moi le premier. Rien ne changera tant que nous resterons dans l'analyse des symptômes.


Pour moi, le COVID SAFE TICKET n'est qu'un symptôme. Les racines du mal sont beaucoup plus profondes et beaucoup plus difficiles à combattre. Je ne suis même pas sûr qu'il soit encore temps d'agir !


Dans les conditions actuelles relevées ci-avant, la bataille des idées me paraît stérile.


Tant que nous nous débattons des symptômes, le mal progressera.


L’objectif de la présente réflexion - que je vous livre avec beaucoup d'humilité - est, tout d'abord, d'arrêter de nous épuiser. A notre tour, notre devons prendre le temps d'analyser au mieux et en profondeur les causes.


Vous connaissez mon analyse. Je ne suis pas le premier à la formuler. Quelle est votre réflexion ?


Élevons notre niveau de conscience politique pour réussir, ensemble, à reprendre le pouvoir.


Pour résumer l'article en quelques points

  • Le citoyen a fait place au consommateur qui se noie dans les divertissements

  • Le pouvoir exécutif a noyé les trois autres pouvoirs (dont la presse)

  • Ne confondons pas symptômes et causes. Il y va de notre avenir !


Pour approfondir le sujet


 

Le texte de cette actualité est partiellement inspiré de textes produits par mon confrère français François BULO (principalement en ce qui concerne le citoyen devenu consommateur)

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